préparation à la Liturgie des Palmes, pâques…

Le carême est pour nous Chrétiens un moment fort où l’on doit se remettre en questions, essayer d’analyser et de réfléchir sur notre quotidien, sur notre relation vis-à-vis du prochain, et nous améliorer. N’oublions pas, dans cette période, de prier chaque jour et de réfléchir à ce que Notre Seigneur a vécu.

La Passion,   que vous trouverez ci-après, relate ce que Notre Seigneur Jésus Christ a vécu afin de nous sauver, lisez-le attentivement et réfléchissez à l’insoutenable, l’insupportable douleur et trahison qu’il a vécu.

Vous la vivrez au cours de notre Liturgie. Venez nombreux entourer le Révérend Père Patrick, et  chacun et chacune vivra cette Passion encore plus fortement,  puisque nous nous en serons imprégnés.

Passion  de  notre Seigneur Jésus Christ  selon  saint Jean

(18, 1-40; 19, 1-42)

 L’arrestation   à   GETHSEMANI

NARRATEUR   : Après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.

Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples.

Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes.

Alors Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s’avança et leur dit :

•                  JESUS : «Qui cherchez-vous ?»

NARRATEUR : Ils lui répondirent :

•                  Chœur : «Jésus le Nazareth.»

NARRATEUR : Il leur dit :

•                  JESUS : «C’est moi.»

NARRATEUR : Judas, qui le livrait, était au milieu d’eux.

Quand Jésus leur eut dit : « C’est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent sur le sol. De nouveau Il leur demanda:

•                  JESUS : «Qui cherchez-vous ?»

NARRATEUR : Ils dirent :

•                  Chœur : «Jésus de Nazareth.»

NARRATEUR : Jésus répondit :

•                  JESUS : «Je vous l’ai dit : c’est moi. Si c’est moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir.»

NARRATEUR : C’était afin que s’accomplit  la parole qu’il avait dite : «Ceux que tu m’as donnés, Je n’en ai perdu aucun».

Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira ; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus.

Jésus dit à Pierre :

•                  JESUS : «Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père je ne la boirai pas ?»

NARRATEUR : Alors la cohorte, le tribun et les gardes des juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent.

Chez le grand Prêtre

 NARRATEUR : Ils le menèrent d’abord chez Anne. C’était le beau-père de Caïphe qui était  grand prêtre de cette année-là.

Or c’était Caïphe qui avait donné aux Juifs ce conseil : «C’est votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple.»

Cependant Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Ce disciple était connu du grand prêtre. Il entra avec Jésus dans la cour du grand prêtre.

Pierre resta dehors, près de la porte. Alors l’autre disciple, qui était connu du grand prêtre, sortit, dit un mot à la servante et fit entrer Pierre.

La servante, qui gardait la porte,  dit alors à Pierre :

•                  SERVANTE : «Es-tu, toi aussi, des disciples de cet homme ?»

NARRATEUR : Il répondit :

•                  PIERRE : «Je n’en suis pas ! »

NARRATEUR : Les serviteurs et les gardes se tenaient près d’un feu de braises car il  faisait froid ; et ils se chauffaient. Pierre aussi était avec eux, et il se chauffait.

Le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement.

Jésus lui répondit :

•                  JESUS : «J’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai rien dit en secret.

Pourquoi m’interroges-tu ? Demande  à ceux qui ont entendu ce que je leur ai dit. Eux ils savent ce que j’ai dit.»

NARRATEUR : A ces mots, un des gardes qui se trouvait là donna un soufflet à Jésus en disant :

•                  SOLDAT : «C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre !»

NARRATEUR : Jésus lui répondit :

•                  JESUS : «Si j’ai mal parlé, témoigne de  ce qui est mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?»

NARRATEUR : Anne l’envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.

Cependant Simon-Pierre était en train de se chauffer ; ils lui  dirent :

•                  DOMESTIQUES : «Es-tu, toi aussi,  de ses disciples ?»

NARRATEUR : Il nia et il dit :

•                  PIERRE : «Je n’en suis pas !»

NARRATEUR : Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, reprit :

•                  DOMESTIQUES : «Ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin ?»

NARRATEUR : Encore une fois, Pierre nia. A l’instant le coq chanta.

Jésus devant Pilate

NARRATEUR : Ils menèrent alors Jésus de chez Caïphe au prétoire. C’était le matin. Mais ils  n’entrèrent pas au prétoire afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger la Pâque. Alors Pilate sortit au dehors pour les rencontrer, et il dit :

•                  PILATE : «Quelle accusation portez-vous contre cet homme ?»

NARRATEUR : Ils lui répondirent :

•                  CHŒUR : «Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré.»

NARRATEUR : Pilate leur dit :

•                  PILATE : «Reprenez-le vous-mêmes,  et jugez-le suivant votre loi.»

NARRATEUR : Les Juifs lui dirent :

•                  CHŒUR : «Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort.»

NARRATEUR : C’était afin que s’accomplit la parole que Jésus avait dite pour signifier de quelle mort il devait mourir.

Alors Pilate rentra au prétoire, il appela Jésus et lui dit :

•                  PILATE : «Tu es le roi des Juifs ?»

NARRATEUR : Jésus lui demanda :

•                  JESUS : «Dis-tu cela de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ?

NARRATEUR : Pilate répondit :

•                  PILATE : «Est-ce que je suis Juif ? Ton peuple  et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu fait ?»

NARRATEUR : Jésus répondit :

•                  JESUS : «Mon royaume n’appartient  pas à ce monde ; si mon royaume appartenait à  ce monde, mes gens combattraient pour empêcher que je sois livré aux Juifs. Mais non mon royaume n’est  pas ici.»

NARRATEUR : Pilate alors lui dit :

•                  PILATE : «Alors, tu es roi ?»

NARRATEUR : Jésus répondit :

•                  JESUS : «Tu le dis : je suis roi. Voici pourquoi Je suis né, voici pourquoi je suis venu dans le monde : c’est pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque  appartient à la vérité entend ma voix.»

NARRATEUR : Pilate lui dit :

•                  PILATE : «Qu’est-ce que la vérité ?»

NARRATEUR : Et sur ces mots, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit :

•                  PILATE : «Moi, je ne trouve en lui aucun motif d’accusation.

Mais c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?»

NARRATEUR : Mais ils se mirent à crier :

•                  CHŒUR : «Pas lui ! Barabbas !»

NARRATEUR : Ce Barabbas était un brigand.

Condamnation de Jésus

NARRATEUR : Alors Pilate pris jésus et le fit flageller. Et les soldats tressant  une couronne avec des épines, la lui posèrent sur la tête ; ils lui mirent un manteau de pourpre, et ils s’approchaient de lui en disant :

•                  CHŒUR : «Salut,  roi des Juifs !»

NARRATEUR : Et ils le souffletaient. Pilate retourna dehors et leur dit :

•                  PILATE : «Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif d’accusation.»

NARRATEUR : Alors Jésus vint dehors, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit :

•                  PILATE : «Voici l’homme.»

NARRATEUR : Quand les chefs des prêtres et les gardes le virent, ils  se mirent à crier :

•                  CHŒUR : «En croix ! En croix !»

NARRATEUR : Pilate leur dit :

•                  PILATE : «Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le, car pour  moi, je ne trouve en lui aucun motif d’accusation.»

NARRATEUR : Les Juifs lui répondirent :

•                  CHŒUR : «Nous avons une Loi, et d’après cette  Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait  Fils de Dieu.»

NARRATEUR : Quand Pilate entendit ces paroles, il s’effraya davantage.

Il rentra dans le prétoire  et dit à Jésus :

•                  PILATE : «D’où es-tu ?»

NARRATEUR : Mais Jésus ne lui donna point de  réponse.

Pilate lui dit alors :

•                  PILATE : «Tu ne me parles pas ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te crucifier et  pouvoir de te relâcher ?»

NARRATEUR : Jésus répondit :

•                  JESUS : «Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avais pas été donné d’en haut. Voilà pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand.»

NARRATEUR : Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs se mirent à crier :

•                  CHŒUR : «Si tu relâches celui-là, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi s’oppose à César.»

NARRATEUR : Pilate en entendant ces paroles, amena Jésus au-dehors ; il s’assit à son tribunal à l’endroit qu’on appelle : le Dallage (en hébreu : Gabbatha).

C’était le jour de la préparation de la Pâque, vers la sixième heure. Et il dit  aux Juifs :

•                  PILATE : «Voici votre roi.»

NARRATEUR : Alors ils crièrent :

•                  CHŒUR : «A mort ! A mort ! Crucifie-le !»

NARRATEUR : Pilate leur dit :

•                  PILATE : «Crucifierai-je  votre roi ?»

NARRATEUR : Les chefs des prêtres répondirent :

•                  CHŒUR : «Nous n’avons pas d’autre roi que César.»

NARRATEUR : Alors, il le  leur livra  pour être crucifié.

Au   Golgotha

NARRATEUR : Ils prirent donc Jésus et l’emmenèrent.

Et portant lui-même sa croix, il sortit en direction de l’endroit appelé : Le Lieu-du-Crâne, en hébreu : Golgotha.

Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un à droite, un à gauche, et au milieu Jésus.

Et Pilate fit  un écriteau qu’il plaça sur la croix. Il y était écrit «JESUS DE NAZARETH, ROI DES JUIFS.»

Cet écriteau, beaucoup de Juifs le  lurent, car l’endroit où Jésus avait été crucifié était proche de la ville, et c’était écrit en Hébreux, en grec et en latin.

Alors les chefs des prêtres Juifs dirent à Pilate :

•                  CHŒUR : «N’écris pas  : ‘’Roi des Juifs’’ mais que cet homme a dit : ‘’Je suis le roi des Juifs’’.»

NARRATEUR : Pilate répondit :

•                  PILATE : «Ce que j’ai écrit, est écrit.»

NARRATEUR : Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat ; puis la tunique. C’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas.

Alors ils se dirent entre eux :

•                  CHŒUR : «Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l’aura.»

NARRATEUR : C’était afin que s’accomplit la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. Voilà ce que firent les soldats.

Cependant,  près de la croix de Jésus,  se tenait sa mère, ainsi que la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Magdala. Alors, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère :

 

  • JESUS : «Femme, voici ton fils.»

NARRATEUR : Puis il dit au disciple :

•                  JESUS : «Voici ta mère.»

NARRATEUR : Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

La  mort  de  Jésus

NARRATEUR : Après cela, sachant que désormais tout était accompli, afin que s’accomplit l’écriture, Jésus dit :

•                  JESUS : «J’ai soif.»

NARRATEUR : Il y avait là un vase  plein de vinaigre. Fixant  donc une éponge pleine de vinaigre à une tige d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche.

Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit :

•                  JESUS : «C’est accompli.»

NARRATEUR : Puis, inclinant la tête, il rendit l’esprit.

(ICI, ON FLECHIT LE GENOU ET ON S’ARRETE UN INSTANT)

NARRATEUR : Comme c’était la préparation, et pour ne pas  laisser les corps en croix durant le sabbat (car ce sabbat était un grand jour), les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlevât les corps après leur avoir brisé les jambes.

Les soldats vinrent donc, ils brisèrent les jambes du premier, puis du second qui avaient été  crucifiés avec lui.

Quand ils vinrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais d’un coup de lance, un des soldats lui perça le côté ; et aussitôt, il sortit du sang et de l’eau.

Et celui qui a vu a témoigné, et son témoignage est véridique et celui-là sait qu’il dit vrai, afin que vous aussi, vous croyiez.

Or ceci arriva afin que s’accomplit l’Ecriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Et ailleurs l’Ecriture dit encore : Ils regarderont vers celui qu’ils ont transpercé.

Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc et enleva le corps de Jésus.

Nicodème qui naguère était  allé de nuit  trouver Jésus,  vint lui, apportant un mélange de myrrhe et d’aloès d’environ cent livres.

Ils prirent le corps de Jésus, et ils l’entourèrent de bandelettes, avec des aromates, comme les juifs ont coutume d’ensevelir.

Or au lieu où il fut crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel personne n’avait été mis.

En raison de la Préparation chez les Juifs, et parce que le tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.