Fête de la Nativité 2014

NOËL

 Pourquoi le 25 décembre ?

Au début du christianisme, les chrétiens fêtaient en même temps la naissance, la circoncision et le baptême du Christ le 6 janvier. La fête de la nativité n’est apparue qu’au 4ème siècle, plusieurs dates ont été proposées avant de retenir celle du 25 décembre qui est une date symbolique forte : le solstice d’hiver. Là où l’on fêtait la naissance du soleil, l’église a placé la fête de la naissance de l’Autre Soleil : le Soleil de Justice.

Une affaire de calendriers :

Le calendrier julien a été imposé par Jules César en 45 avant JC (l’année julienne a en moyenne 365,25 jours, toute année divisible par 4 est bissextile).
Quelques siècles plus tard, les astronomes calculèrent l’année solaire avec plus de précision : environ 365,2422 jours et proposèrent un calendrier dont l’année a en moyenne 365,2425 jours, toute année divisible par 4 est bissextile sauf les années séculaires qui ne sont bissextiles que si elles sont divisibles par 400. C’est le calendrier Grégorien, du nom du pape Grégoire XIII qui décréta son adoption dans le monde catholique romain en 1582. Il fut ensuite appliqué dans les autres pays à partir de dates très diverses.
Le calendrier julien retardait d’environ 3 jours tous les 4 siècles par rapport au soleil. Lorsque Rome adopta le calendrier grégorien en 1582, on décida de rattraper 10 jours de retard sur le soleil, en passant sans transition du jeudi 4 octobre au vendredi 15 octobre 1582. Cela eut aussi pour conséquence de décaler les calendriers julien et grégorien de 10 jours à cette date. Depuis, le décalage a augmenté d’un jour en 1700, en 1800 et en 1900. Aujourd’hui, le calendrier julien est donc en retard de 13 jours sur le calendrier grégorien.
Le calendrier grégorien est maintenant utilisé partout. Cependant, les églises orthodoxes ont conservé le calendrier julien pour fixer toutes ou certaines de leurs fêtes. Les orthodoxes grecs par exemple utilisent le calendrier grégorien pour les fêtes à dates fixes (comme Noël) et le calendrier julien pour les fêtes à dates mobiles (Pâques par exemple). Les orthodoxes russes ont conservé le calendrier julien pour toutes leurs fêtes.
Cela explique que la fête de Noël russe, qui a lieu le 25 décembre selon le calendrier julien, tombe actuellement le 7 janvier de notre calendrier grégorien.
[source : web]

Fête de la Nativité

Le cycle commence par un carême de quarante jours précédant la fête. Il est appelé le Carême de la Nativité ou Avent. Pour les croyants, il s’agit d’une période de purification à la fois de l’âme et du corps pour participer et entrer véritablement dans la réalité spirituelle de la venue du Christ, comme lors de la préparation de la fête de la Résurrection de Notre Seigneur.

Le commencement du jeûne le 15 novembre n’est pas marqué, au niveau liturgique, par des hymnes, mais cinq jours plus tard, la veille de la Fête de la Présentation de la Théotokos, nous entendons la première annonce des neuf « Irmoi » du Canon de Noël : « Christ est né, louons Le! »

Cette période inclut d’autres jours spéciaux de préparations annonçant l’approche de la Nativité : la fête de St André, le 30 novembre; la fête de St Nicolas, le 6 décembre; le Dimanche de Ancêtres du Seigneur selon la chair ; et le Dimanche des Pères.

Le 20 décembre commence la Forefeast de la Nativité. La structure liturgique est similaire à celle de la Semaine Sainte précédant Pâques. L’Église Orthodoxe voit la naissance du Fils de Dieu comme le commencement de sa mission salvatrice, au bénéfice du salut de l’homme, jusqu’à l’ultime sacrifice sur la Croix.

Le veille de la Nativité

La veille de la Nativité, l’Heure Royale est lue de la Divine Liturgie de Saint Basile le Grand avec les Vêpres. Lors de ce service, les prophéties de l’Ancien Testament concernant la naissance du Christ sont chantées.

Il y existe aussi une tradition de Vale ou de Sainte-Cène. Il s’agit d’un dîner de douze plats de carême servi avant que la famille n’aille aux vêpres.

Vigiles de Noël

Les vigiles de Noël comme avec les Grandes Complies du fait que les vêpres aient déjà été célébrées. A Complies, est chanté le Tropaire et le Kontakion de la fête avec l’hymne spécial glorifiant la naissance du Sauveur. Il y a aussi les longues litanies spécifiques d’intercession et la bénédiction solennelle des cinq miches de pain ensemble avec le blé, le vin et l’huile. Les croyants partagent le pain trempé dans le vin et sont aussi oints avec l’huile. Cette partie des vigiles festives, qui est fait lors de toutes les grandes fêtes, est appelée en Slavon la litya et en Grec artoklasia,ou la partage du pain.

L’ordre des Matines est celui d’une grande fête. A ce moment, pour la première fois, le Canon entier « Christ est né » est chanté pendant la vénération par les croyants de l’icône de la Nativité.

 Liturgie de Noël

La Divine Liturgie conclut la célébration de la fête de la Nativité. Elle commence avec des psaumes de glorification et de louange au lieu des trois antiennes habituelles. Le tropaire et le kontakion marque la Petite Entrée avec les Évangiles. Le verset baptismal de Galates 3:27 (« Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtus le Christ, alléluia. ») remplace le Trisagion. L’Épître lu est celui des Galates 4:4-7, l’Évangile lu est celui est celui de Mathieu (2:1-12). La liturgie continue ensuite de manière habituelle.

                                        L’Épitre de la fête (Galates 4:4-7)

Frères, quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale. Et la preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père ! Aussi n’es-tu plus esclave mais fils ; fils, et donc héritier de par Dieu.

 Évangile de la fête (Mathieu 2:1-12)

Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem en disant :  » Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage.  » L’ayant appris, le roi Hérode s’émut, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres avec les scribes du peuple, et il s’enquérait auprès d’eux du lieu où devait naître le Christ.  » A Bethléem de Judée, lui dirent-ils ; ainsi, en effet, est-il écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es nullement le moindre des clans de Juda ; car de toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël.  » Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux le temps de l’apparition de l’astre, et les envoya à Bethléem en disant :  » Allez vous renseigner exactement sur l’enfant ; et quand vous l’aurez trouvé, avisez-moi, afin que j’aille, moi aussi, lui rendre hommage.  » Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l’astre, qu’ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. A la vue de l’astre ils se réjouirent d’une très grande joie. Entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays.

 Douze jours de Noël

Le deuxième jour de la fête commence deux jours de célébration de la Synaxe de la Théotokos. Combinant les hymnes de la Nativité avec ceux célébrant la Mère de Dieu, l’Église s’adresse à Marie comme celle par qui l’Incarnation a été possible. Le saint Étienne, le Premier Martyre, est aussi célébré lors de ces deux jours.

Le dimanche après Noël, l’Église commémore Jacques le Frère de Notre Seigneur, le roi David, et Joseph le Charpentier.

Huit jours après la Nativité se situe la fête de la Circoncision de notre Seigneur.

Les réjouissances de la période de Noël s’étendent jusqu’à l’Épiphanie, durée pendant laquelle les chants de Noël sont chantés, tandis que les jeûnes et les prières agenouillées sont proscrits par l’Église. Pendant cette période, c’est la coutume pour certains chrétiens orthodoxes de saluer les autres chrétiens par ces mots : « Christ est né ! » et de répondre : « Louons-Le ! »

 

Hymnes  (Tone 4) [1]

Ta Nativité, O Christ notre Dieu,

A fais resplendir dans le monde la Lumière de la sagesse !

Car par elle, ceux qui adoraient les étoiles,

Furent amenés par une étoile à T’adorer,

Soleil de Justice,

Et à Te connaître, l’Orient venu d’en Haut.

O Seigneur, gloire à toi !

 

Kontakion (Tone 3)

Aujourd’hui la Vierge a donné naissance à l’Éternel,

Et la terre offre une grotte à l’Insaisissable !

Les anges avec les bergers lui rendent gloire !

Les hommes avisés voyagent avec une étoile !

Puisque pour notre bénéfice le Dieu Éternel est né comme un Petit Enfant!