L’ évangile

EVANGILE du 1er Décembre au 7 Décembre 2013
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«Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle» Jn 6, 68
dimanche 01 décembre 2013
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 24,37-44.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé.
A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche.
Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme.
Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé.
Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée.
Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
(Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris)
Commentaire du jour
(Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église Sermons 4 et 5 pour l’Avent)
« C’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme viendra »
Il est juste, frères, de célébrer l’avènement du Seigneur avec toute la dévotion possible, tellement son réconfort nous réjouit…et tellement son amour brûle en nous. Mais ne pensez pas seulement à son premier avènement, quand il est venu « chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10) ; pensez aussi à cet autre avènement, quand il viendra pour nous emmener avec lui. Je voudrais vous voir sans cesse occupés à méditer sur ces deux avènements…, « vous reposer entre ces deux bercails » (Ps 67,14), car ce sont là les deux bras de l’Époux entre lesquels reposait l’Épouse du Cantique des Cantiques : « Son bras gauche est sous ma tête, et sa droite m’entoure » (2,6)…
Mais il y a un troisième avènement entre les deux que j’ai évoqués, et ceux qui le connaissent peuvent s’y reposer pour leur plus grand bonheur. Les deux autres sont visibles : celui-ci ne l’est pas. Dans le premier, le Seigneur « est apparu sur la terre et a conversé avec les hommes » (Ba 3,38)…; dans le dernier « Tout homme verra le salut de Dieu » (Lc 3,6; Is 40,5)… Celui du milieu est secret ; c’est celui où seuls les élus voient le Sauveur au-dedans d’eux-mêmes, et où leurs âmes sont sauvées.
Dans son premier avènement le Christ est venu dans notre chair et dans notre faiblesse ; dans son avènement intermédiaire il vient en Esprit et puissance ; dans son dernier avènement il viendra dans sa gloire et dans sa majesté. Mais c’est par la force des vertus que l’on parvient à la gloire, comme il est écrit : « Le Seigneur des armées, c’est lui le roi de gloire » (Ps 23,10), et dans le même livre : « Pour que je voie ta puissance et ta gloire » (62,3). Le second avènement est donc comme la voie qui conduit du premier au dernier. Dans le premier, le Christ a été notre rédemption ; dans le dernier, il apparaîtra comme notre vie ; dans sa venue intermédiaire, il est notre repos et notre consolation.
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Lundi 02 décembre 2013 : 1e semaine de l’Avent
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,5-11.
Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l’armée romaine vint à lui et le supplia :
«Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement.»
Jésus lui dit : «Je vais aller le guérir.»
Le centurion reprit : «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l’un : ‘Va’, et il va, à un autre : ‘Viens’, et il vient, et à mon esclave : ‘Fais ceci’, et il le fait.»
A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : «Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux.»
(Source : Evangile au quotidien)
Commentaire du jour
Concile Vatican II – Décret sur l’activité missionnaire de l’Église « Ad Gentes », § 2-3
«Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place…au festin du Royaume des cieux»
De sa nature, l’Église, durant son pèlerinage sur terre, est missionnaire, puisqu’elle tire son origine de la mission du Fils et de la mission du Saint Esprit, selon le dessein de Dieu le Père. Ce dessein découle de « l’amour dans sa source », autrement dit de la charité du Père…, de qui le Fils est engendré, de qui le Saint Esprit procède par le Fils, et qui nous a créés librement dans sa grande bonté et miséricorde. De plus il nous a appelés gratuitement à partager sa vie et sa gloire, et il a répandu sa miséricorde sur nous sans mesure…afin que le Créateur de tous les êtres devienne enfin « tout en tous »… Il a plu à Dieu d’appeler les hommes à…constituer un peuple dans lequel ses enfants, qui étaient dispersés, seraient rassemblés dans l’unité…
Ce dessein universel de Dieu pour le salut du genre humain ne se réalise pas seulement d’une manière pour ainsi dire secrète dans l’âme des hommes… Pour affermir la paix, c’est-à-dire la communion avec lui, et pour établir l’union fraternelle entre les hommes, qui sont pécheurs, il a décidé d’entrer dans l’histoire humaine d’une façon nouvelle et définitive, en envoyant son Fils dans notre chair…, « afin de tout restaurer en lui ». Car le Christ Jésus a été envoyé dans le monde comme le véritable « médiateur entre Dieu et les hommes ». Puisqu’il est Dieu, « toute la plénitude de la divinité habite en lui corporellement » ; dans sa nature humaine, il est le nouvel Adam, constitué chef, la Tête, de l’humanité renouvelée… Il s’est fait pauvre alors qu’il était riche, afin de nous enrichir par sa pauvreté…; il a assumé la nature humaine dans toute sa réalité, telle qu’on la trouve chez nous, malheureux et pauvres, à l’exception du péché… : «Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.»
Ce qui a été une fois pour toutes prêché par le Seigneur ou accompli en lui pour le salut du genre humain doit être proclamé et répandu jusqu’aux extrémités de la terre…, de sorte que ce qui a été accompli une fois pour toutes, en vue du salut de tous, produise ses effets chez tous au cours des âges.
(source : L’Evangile au quotidien)
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mardi 03 décembre 2013 : 1e semaine de l’Avent
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,21-24.
Jésus, exultant de joie sous l’action de l’Esprit Saint, dit : » Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Pape François : Encyclique « Lumen fidei / La Lumière de la foi », §15 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)
« Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez »
La plénitude de la foi chrétienne : « Abraham…a tressailli d’allégresse à la pensée qu’il verrait mon jour. Il’a vu et a été dans la joie » (Jn 8,56). Selon ces paroles de Jésus, la foi d’Abraham était dirigée vers lui ; elle était, en un sens, une vision anticipée de son mystère. Ainsi le comprend saint Augustin quand il affirme que les patriarches seront sauvés par la foi : non la foi dans le Christ déjà venu, mais la foi dans le Christ qui allait venir, la foi tendue vers l’événement futur de Jésus.
La foi chrétienne est centrée sur le Christ, elle est confession que Jésus est le Seigneur et que Dieu l’a ressuscité des morts (Rm 10,9). Toutes les lignes de l’Ancien Testament se rassemblent dans le Christ. Il devient le « oui » définitif à toutes les promesses, le fondement de notre « Amen » final à Dieu (cf 2Co 1,20). L’histoire de Jésus est la pleine manifestation de la fiabilité de Dieu. Si Israël rappelait les grands actes d’amour de Dieu, qui formaient le centre de sa confession et ouvraient le regard de sa foi, désormais la vie de Jésus apparaît comme le lieu de l’intervention définitive de Dieu, la manifestation suprême de son amour pour nous.
La parole que Dieu nous adresse en Jésus n’est pas une parole supplémentaire parmi tant d’autres, mais sa Parole éternelle (He 1,1-2). Il n’y a pas de garantie plus grande que Dieu puisse donner pour nous assurer de son amour, comme nous le rappelle saint Paul (Rm 8,31s). La foi chrétienne est donc foi dans le plein Amour, dans son pouvoir efficace, dans sa capacité de transformer le monde et d’illuminer le temps. « Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru » (1Jn 4,16). La foi saisit, dans l’amour de Dieu manifesté en Jésus, le fondement sur lequel s’appuient la réalité et sa destination ultime.
(source : L’Evangile au quotidien)
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mercredi 04 décembre 2013 : Le mercredi de la 1e semaine de l’Avent
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 15,29-37.
Jésus gagna les bords du lac de Galilée, il gravit la montagne et s’assit.
De grandes foules vinrent à lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres infirmes ; on les déposa à ses pieds et il les guérit.
Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets parler, des estropiés guérir, des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.
Jésus appela ses disciples et leur dit : « J’ai pitié de cette foule : depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en route. »
Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu’une telle foule mange à sa faim ? »
Jésus leur dit : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. »
Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre.
Il prit les sept pains et les poissons, il rendit grâce, les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.
Tous mangèrent à leur faim ; et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines.
(Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris)
Commentaire du jour
Pape François Homélie du 30/05/2013 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)
«Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu’une telle foule mange à sa faim ?»
D’où vient la multiplication des pains ? La réponse se trouve dans l’invitation de Jésus aux disciples : «Donnez-leur vous-mêmes à manger» (Lc 9,13) — «donner», partager. Qu’est-ce que les disciples partagent ? Le peu qu’ils ont : cinq pains et deux poissons (ibid.). Mais ce sont précisément ces pains et ces poissons qui, dans les mains du Seigneur, rassasient toute la foule. Et ce sont précisément les disciples, égarés devant l’incapacité de leurs moyens, de la pauvreté de ce qu’ils peuvent mettre à disposition, qui font asseoir les gens et qui —confiants dans la parole de Jésus— distribuent les pains et les poissons qui nourrissent la foule. Ceci nous dit que dans l’Église, mais aussi dans la société, un mot-clé dont nous ne devons pas avoir peur est «solidarité», c’est-à-dire savoir mettre à la disposition de Dieu ce que nous avons, nos humbles capacités ; car c’est seulement dans le partage, dans le don, que notre vie sera féconde, qu’elle portera du fruit. Solidarité : un mot mal vu par l’esprit du monde !
[Dans l’eucharistie de] ce soir, encore une fois, le Seigneur distribue pour nous le pain qui est son Corps : il se fait don. Et nous aussi, nous faisons l’expérience de la solidarité de Dieu avec l’homme, une solidarité qui ne s’épuise jamais, une solidarité qui ne finit pas de nous surprendre : Dieu se fait proche de nous. Dans le sacrifice de la croix, il s’abaisse en entrant dans l’obscurité de la mort pour nous donner sa vie, qui vainc le mal, l’égoïsme, la mort. Ce soir aussi, Jésus se donne à nous dans l’eucharistie, partage notre chemin, se fait même nourriture, la vraie nourriture qui soutient notre vie, y compris dans les moments où la route devient difficile, et où les obstacles ralentissent nos pas. Et dans l’eucharistie, le Seigneur nous fait parcourir sa voie, celle du service, du partage, du don. Ce peu que nous avons, ce peu que nous sommes, s’il est partagé, devient richesse, car la puissance de Dieu, qui est celle de l’amour, descend dans notre pauvreté pour la transformer.
(source : l’Evangile au quotidien)
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jeudi 05 décembre 2013 : Le jeudi de la 1e semaine de l’Avent
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,21.24-27.
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : ‘Seigneur, Seigneur !’, pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s’est abattue sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet.»
(Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris)
Commentaire du jour
Pape François Encyclique « Lumen fidei / La Lumière de la foi », §34 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)
Le roc de la foi, de l’amour, de la vérité
La lumière de l’amour, propre à la foi, peut illuminer les questions de notre temps sur la vérité. La vérité aujourd’hui est souvent réduite à une authenticité subjective de chacun, valable seulement pour la vie individuelle. Une vérité commune nous fait peur, parce que nous l’identifions avec l’imposition intransigeante des totalitarismes. Mais si la vérité est la vérité de l’amour, si c’est la vérité qui s’entrouvre dans la rencontre personnelle avec l’Autre et avec les autres, elle reste alors libérée de la fermeture dans l’individu et peut faire partie du bien commun. Étant la vérité d’un amour, ce n’est pas une vérité qui s’impose avec violence, ce n’est pas une vérité qui écrase l’individu. Naissant de l’amour, elle peut arriver au cœur, au centre de chaque personne. Il résulte alors clairement que la foi n’est pas intransigeante, mais elle grandit dans une cohabitation qui respecte l’autre. Le croyant n’est pas arrogant ; au contraire, la vérité le rend humble, sachant que ce n’est pas lui qui la possède, mais c’est elle qui l’embrasse et le possède. Loin de le raidir, la sécurité de la foi le met en route, et rend possible le témoignage et le dialogue avec tous.
D’autre part, la lumière de la foi, dans la mesure où elle est unie à la vérité de l’amour, n’est pas étrangère au monde matériel, car l’amour se vit toujours corps et âme ; la lumière de la foi est une lumière incarnée, qui procède de la vie lumineuse de Jésus. Elle éclaire aussi la matière, se fie à son ordre, reconnaît qu’en elle s’ouvre un chemin d’harmonie et de compréhension toujours plus large. Le regard de la science tire ainsi profit de la foi : cela invite le chercheur à rester ouvert à la réalité, dans toute sa richesse inépuisable. La foi réveille le sens critique dans la mesure où elle empêche la recherche de se complaire dans ses formules et l’aide à comprendre que la nature est toujours plus grande. En invitant à l’émerveillement devant le mystère du créé, la foi élargit les horizons de la raison pour mieux éclairer le monde qui s’ouvre à la recherche scientifique.