Actualités religieuses

Jacques Attali : en finir avec les fêtes chrétiennes…
Posted on 6 février 2013 by Daniel Hamiche
Dans ce formidable raz-de-marée qui déferle sur notre société et qui entend ravager tout, je dis bien tout, ce qui porte un franc ou vague parfum chrétien, il fallait bien que Jacques Attali, ce cosmopolite avoué et qui n’a d’autres valeurs que celles qu’il s’accorde à lui-même, ajoutât son petit clapotis… Le voici pérorant sur son blogue généreusement hébergé par l’hebdomadaire L’Express – autre organe de la destruction organisée – sur la suppression nécessaire et inévitable des fêtes chrétiennes. Lisez donc pour savoir ce qui nous attend…
« Il convient (…) d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. Par exemple, les jours fériés ne devraient être que laïcs, tels le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une connotation religieuse (la Toussaint, Noel, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption) devraient se voir attribuer des noms laïcs (« fête des enfants » pour Noel et « fête de la liberté » pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour, l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama).
Cette proposition n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux. C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants peut être un jour plus nombreux que les catholiques, ne réclament à bon droit que des jours soient fériés pour tous à l’occasion de leur propres fêtes (…) La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain. La fraternité, au 21eme siècle, aurait tout à y gagner. »
Je laisse ce texte tel qu’il se présente avec ses fautes d’orthographe et autres approximations (le saint jour de Pâques est évidemment fêté le dimanche et n’est pas à proprement parler “férié”, c’est le lundi de Pâques qui l’est dans à peu près tous les pays européens (sauf le Portugal, l’Espagne et la Russie).
(Source : L’Express)
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Index Mondial de Persécution 2013
L’Index Mondial de Persécution 2013 met en évidence l’augmentation des discriminations et violences contre les chrétiens dans plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne et du Moyen-Orient. Il montre aussi que leur situation s’est fortement améliorée en Chine.
Chaque année, depuis 1997, Portes Ouvertes publie l’Index Mondial de Persécution, un classement des 50 pays où les chrétiens sont le plus persécutés en raison de leur foi. Cet outil permet à nos équipes de connaître les besoins du terrain et d’agir en conséquence.
Le classement est basé sur différents aspects de la liberté religieuse qui comprennent la vie privée, familiale, sociale, civile et ecclésiale, ainsi que la violence physique.
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L’évêque de Bayonne de nouveau injurié publiquement par voie d’affiches
Posted on 1 février 2013 by Daniel Hamiche
Un lecteur (merci E. F. !) me signale une nouvelle campagne d’affiches injurieuses du groupuscule gauchiste Ipeh Antifaxista –qui s’était déjà manifesté en novembre dernier de la même manière– contre Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, affiches qui ont été collées dans le Pays basque au cours du week-end dernier. De nouvelles injures publiques de ce groupe qualifiant l’évêque de «Personne nuisible» au motif qu’il célèbrerait «un théoricien sulfureux (…) en la personne de Jean Ousset» ! L’ilotisme d’Ipeh Antifaxista va de pair avec son orthographe défectueuse. L’un des “visuels” de cette nouvelle campagne d’affichage, est une adaptation d’un modèle ayant déjà servi en novembre où l’on pouvait lire que l’évêque était « Révisioniste » [sic],«Intégriste» et «Vichiste» [sic]… Ces insultes ont été prudemment gommées sur la nouvelle version : elles ouvraient, évidemment, à des poursuites judiciaires…
Deux affiches ont sali les murs du Pays basque autant que l’honneur et la considération de l’évêque.
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Miracle au Mont Athos
Miracle à Iviron pour la Théophanie en janvier 2013
Malgré le mauvais temps et le manque de pèlerins en raison des routes bloquées cette année au Mont Athos pour la fête de la Théophanie, un miracle s’est quand même produit.
Lors de la cérémonie de la bénédiction des eaux au monastère d’Iviron, qui a été présidée par le métropolite Cyrille d’Amarousiou, Kyfisias et Oropos, les témoins virent un miracle de la Très Sainte Mère de Dieu. Dans l’église centrale du monastère, la lampade d’argent qui pèse 3,5 kilos a commencé à se mouvoir, ce qui, selon la tradition du monastère est un événement joyeux.
Selon le Premier Président du Mont Athos, le Père Maximos d’Iviron, cette lampade suspend la loi de la gravité et se déplace en trois mouvements.
Selon la Tradition, qui est étayée par des faits historiques, lorsque cette lampade se déplace un jour de fête, cela prédit un événement joyeux, car on croit que la Toute Sainte fête dans l’église à ce moment avec les fidèles. Toutefois, si la lampade se déplace un jour ordinaire, on pense que cela prédit un événement indésirable.
A certains moments de l’histoire, cette lampade a oscillé parfois jusqu’à 40 jours d’affilée, mettant en garde contre des événements comme des incendies, tremblements de terre ou même l’invasion de Chypre. Parfois, elle oscille rapidement et parfois lentement. Mais les jours de fête, elle montre la présence de la Toute Sainte parmi les fidèles.
Il y a beaucoup de miracles associés à cette lampade. Selon son historique découvert par le Père Maximos, c’était autrefois la lampade de l’icône de Mère de Dieu Portaïtissa miraculeuse. Plus tard, en 1821, elle fut apportée à l’église centrale et placée au-dessus des Portes Royales. On a commencé à observer que pendant les fêtes telles que Noël, Saint-Nicolas, la Dormition, et surtout pendant les Lamentations du Vendredi saint, la lampade oscillait d’elle-même.
Père Maximos raconte également qu’il y a quatre ans lors de la sanctification des eaux à la mer, quand la croix de bois fut jetée dans l’eau, la croix s’est perdue et n’a pas été récupérée en raison des fortes vagues. Cette attrista les pères. Quelques mois plus tard, un pêcheur de Thassos est venu au monastère et a apporté la croix de bois. Il a dit qu’il avait attrapé un poulpe tandis qu’il pêchait, et que le poulpe tenait la croix. Comme le nom d’Iviron était sur la croix sur la croix, il l’a rapportée.
(Version française Claude Lopez-Ginisty d’après Mystagogy)
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Mariage pour tous…
Mariage pour tous, ou mariage pour quelques-uns
La teneur des arguments, voire des accusations, échangés non sans virulence dans le débat qui déchire la France au sujet du mariage homosexuel, m’incite à exposer d’une façon objective et sereine quelques éléments utiles pour la réflexion. Je dis « mariage homosexuel » car c’est bien de cela qu’il s’agit tandis que « mariage pour tous » est un tour de passe-passe sémantique qui, pris au pied de la lettre, pourrait englober les unions polygames ou encore les unions incestueuses.
Ceux qui, de part et d’autre, parlent de « tournant de la civilisation » ou de « crise de la civilisation » sont dans le vrai, et j’entends montrer en quoi.
Toutes les civilisations traditionnelles sans exception, partout et toujours – à l’exception notable des régions du monde où la notion de tradition n’est plus vénérée mais est au contraire moquée et ridiculisée, c’est-à-dire en bref l’Europe occidentale et les Etats-Unis d’Amérique – partagent une conception du mariage identique en ses principes sinon dans ses modalités. Dans cette conception, le mariage est destiné, et uniquement destiné, à procréer, c’est-à-dire à fonder ou agrandir une famille et à perpétuer une filiation. Que cette famille soit monocellulaire, comme dans la pratique monogame moralement imposée par le judéo-christianisme (encore qu’il n’en ait pas toujours été ainsi dans le judaïsme puisque les patriarches d’Israël, il n’est que de citer Abraham ou Jacob, étaient polygames), ou bien qu’elle soit pluricellulaires, donc polygamique, ou encore clanique, comme par exemple en Afrique, sa fonction est partout la même : la perpétuation de la lignée, avec toutes les valeurs religieuses, morales, coutumières (dans l’ordre des connaissances comme de la pratique sociale) et enfin matérielles que cette lignée véhicule et dont il faut impérativement empêcher la déperdition. D’où l’importance des généalogies, comme on le voit dans la Bible, et la vénération des anciens, seuls capables de transmettre ces connaissances de toute nature de génération en génération. Une connaissance n’a de valeur véritable que si elle est transmise, et non si elle est inventée. C’est ce qui fait la stabilité en même temps que le caractère routinier des civilisations de ce type.
C’est à cela, et à cela seulement que servent les mariages : assurer la pérennité des lignées et, si possible, leur ascension sociale. Nulle place pour l’amour là-dedans. L’amour, étant par nature individuel, est une non valeur là où le collectif prime. Pour l’amour (je parle de l’amour sentiment, non des pulsions sexuelles, très faciles à satisfaire) il y a les liaisons ou plus exactement les passades qui, comme leur nom l’indique, sont passagères et n’ont donc pas cette garantie de durée qu’offre le mariage.
Toutefois les mariages ne sont pas toujours féconds, ou du moins ne le sont pas toujours de manière à assurer la pérennité dont il s’agit, laquelle exige qu’elle le soit par les mâles. Ce que je viens d’écrire doit immédiatement être nuancé en fonction des civilisations et des cultures. Sans remonter jusqu’aux mythiques amazones, il est des cultures qui admettaient le matriarcat et par conséquent la transmission par les femmes du pouvoir et de tout ce qui va avec (Madagascar, Tahiti…). Mais ces situations sont tout à fait exceptionnelles dans le champ des civilisations traditionnelles. La règle, c’est la succession par le mâle premier-né, à défaut par le puîné et ainsi de suite.
Même dans les sociétés chrétiennes traditionnelles, une succession par les femmes à défaut d’héritier mâle est considérée comme indésirable car extrêmement fragile et comportant l’inconvénient majeur de transférer une lignée et son capital (constitué par tout ce qui est énuméré plus haut) à une autre lignée. A plus forte raison s’il s’agit d’un royaume. Ainsi le prototype de Barbe-Bleue, le roi d’Angleterre Henri VIII, l’homme aux six reines, répudia la seconde, Anne Boleyn, et la fit décapiter, parce qu’elle ne parvenait pas à lui donner un fils. (Ironie de l’histoire, après la mort prématurée du fils qu’il avait eu avec Anne Seymour, Edouard VI, la couronne d’Angleterre revint à la fille déclarée illégitime d’Anne Boleyn, qui ne fut autre qu’Elizabeth Ière [1533-1603]). En France aussi, les répudiations de reines, encore assez nombreuses au Moyen-Age, tiennent essentiellement à l’absence d’héritier mâle ou du moins d’héritier mâle en bonne santé, même dans l’affaire très complexe du mariage malheureux de Philippe-Auguste (1165-1223) avec Ingeburge de Danemark. Seule exception majeure, l’annulation canonique en 1152 (en place de divorce, le mariage chrétien étant réputé indissoluble) de l’union conclue 15 ans plus tôt entre le roi de France Louis VII (1120-1180) et la célèbre Aliénor d’Aquitaine (1122-1204) qui, du jour au lendemain, de reine de France se retrouva reine d’Angleterre par son union avec Henri Plantagenêt (1139-1182). Mais c’est là l’exception, exception fameuse qui confirme la règle.
S’il n’y avait décidément aucun héritier légitime (ou légitimé) ni mâle ni femelle, intervenait alors l’adoption, procédé qui implantait un élément venu d’ailleurs dans une lignée autrement vouée à s’éteindre. L’adoption est un procédé de substitution qui confère à l’adopté la totalité des droits qu’il aurait eus s’il avait été héritier par le sang et le met en pleine capacité d’assurer la transmission intégrale de la lignée sur laquelle il a été greffé.
Quelles sont les chances de réussite d’une adoption ? A peu près les mêmes que celles d’une greffe végétale si du moins l’enfant est très jeune et surtout s’il n’a pas subi dans sa petite enfance des traumatismes qui risquent d’être inhibants. Le seul palliatif, qui peut même être et est souvent curatif, c’est l’amour. C’est, l’expérience le prouve, le remède à presque tous les maux et le gage de réussite de cette opération quelquefois risquée.
Les familles formées dans ces conditions ne s’étendaient pas seulement dans l’espace mais aussi et surtout dans le temps par la perpétuation des lignées. C’est la coexistence de ces lignées dans un même ensemble, leurs alliances ou au contraire leurs confrontations, qui constituaient le tissu social. La société, c’était la réunion des familles ou lignées. Cela est patent dans la société féodale, mais ce phénomène ne lui est pas exclusif, on le trouve identiquement, toutes choses égales d’ailleurs, dans la société romaine antique ou encore dans la société chinoise.
On est donc autorisé à dire, dans ce schéma, que la famille est la base de la société et que le mariage en est le ciment. Et c’est ce qui en fait le caractère sacré. Dans toutes les traditions la vie est sacrée. La transmission de la vie est elle aussi sacrée. Et le mariage, qui est le mode naturel de transmission de la vie, et pour tout dire le seul, est par conséquent sacré. Car la procréation est le moyen inventé par la nature pour transgresser la mort et l’anéantissement, d’où son caractère sacré. C’est pourquoi aussi la procréation est bénie par les dieux, et la stérilité symptôme de malédiction. Cela, c’est une vérité anthropologique. Si théologie il doit y avoir, elle vient par surcroît. Un exemple. Les penseurs chrétiens considèrent que le mariage est sacré seulement lorsqu’il a été sanctifié par la religion. Ils sont dans l’erreur. C’est parce que le mariage est sacré en lui-même pour la raison que je viens de dire, qu’il a été sanctifié par les religions – car la religion chrétienne n’est pas la seule à l’avoir fait, les rites des sociétés dites premières le prouvent abondamment-.
Cette conception que j’appellerai patrimoniale du mariage a-t-elle perduré (je me limiterai là à la France) dans l’état laïcisé de fait, sinon en droit, de la société française à la suite de la révolution ? Bien évidemment oui, et cela jusqu’à la guerre de 1914, qui marque le hiatus et même la rupture en France entre la société traditionnelle et la société moderne. Qu’on lise tous les auteurs, de Balzac à Labiche, qui ont décrit cette société-là : ce qui est en cause désormais, ce ne sont plus ces traditions coutumières transmises d’âge en âge comme auparavant, mais tout crûment, deux valeurs tangibles, la fortune et le rang social. Et pour cela, le mariage est indispensable comme instrument d’hérédité.
Et l’amour, dans tout cela – l’amour sentiment, voire l’amour passion, et aussi l’amour sexe ? Eh bien pour cela il y a les aventures, les conquêtes, les services tarifés des domestiques, des cocottes… et des gitons qui commencent à paraître en lumière, par exemple avec M. de Charlus dans A la recherche du temps perdu. L’amour dans le mariage, c’est exceptionnel, et cela passe même pour une originalité, voire une excentricité.
La première guerre mondiale a causé une fracture dans la société : la guerre elle-même (séparation des couples, émancipation de facto des femmes), puis l’après-guerre. Le nombre des divorces a crû d’une manière exponentielle, on a même expérimenté le « mariage à l’essai ». La société dans son ensemble – il y a bien évidemment des exceptions – passe du mariage patrimonial à ce que j’appellerai le mariage conjugal où seul compte l’amour, ou l’attrait, entre deux individus. Le phénomène s’accélère jusqu’à la deuxième guerre mondiale qui – mêmes causes, mêmes effets – le radicalise.
Cela s’accompagne d’une mutation en profondeur de la société qui passe d’une organisation en « corps » (les familles au sens élargi, les lignées…) à un état qu’on peut qualifier de « décomposition individualiste ». Bien sûr il subsiste des « corps », aucune société ne peut s’en passer : corps politiques, professionnels, associatifs… mais ce ne sont plus les corps traditionnels et ils n’ont plus rien à voir avec le mariage. Ce qu’on appelle encore « les grandes familles » ne sont plus que le reliquat d’un passé révolu et ne sont plus les éléments struturants de la société.
Ainsi arrivons-nous à la situation sociale présente :
- le mariage conjugal a pris nettement le dessus, avec pour conséquence la libération du libre arbitre, ou du libre amour, des individus, sur qui ne pèse plus un assujettissement sans échappatoire à des contraintes imposées par des nécessités dépassant infiniment leur individualité ; et avec pour autre conséquence une fragilité de ce lien conjugal, qu’il y ait ou non des enfants (élément que j’ai omis jusqu’à présent), fragile parce que reposant sur des sentiments qui par nature ne sont pas pérennes, sauf s’ils ont relayés par autre chose. On se marie de plus en plus tard (ou pas du tout) après plusieurs années de vie commune, ce qui pourrait être gage d’une plus grande stabilité, et ne l’est pas : le taux de divorces avoisine actuellement 30 % On se marie moins et on se démarie plus. D’où de nombreuses familles décomposées puis recomposées, quelquefois à plusieurs reprises, et un imbroglio des filiations, qui finissent par ne plus rien représenter pour les enfants alors qu’autrefois elles étaient l’essentiel ;
- le mariage patrimonial a donc perdu toute valeur sociale puisque ce n’est plus lui le constituant fondamental, la pierre de base de la société. S’il subsiste encore fragmentairement dans quelques familles, c’est par attachement de celles-ci à des principes religieux et moraux et plus du tout à des réalités sociales, celles-ci s’étant estompées. Et même ces familles-là n’échappent pas à la contagion. Exemple, l’actuel comte de Paris, prétendant au trône de France, qui n’a pas hésité à divorcer de sa première femme la duchesse de Wurtemberg, après 27 ans de mariage et la naissance de cinq enfants… L’instabilité des mariages va de pair avec une instabilité de la société civile, l’une et l’autre se reflétant en miroir.
Quid maintenant du mariage homosexuel dans les conditions présentes ? il est clair qu’il n’a pas et ne peut pas avoir sa place dans le mariage patrimonial, dont la procréation est le facteur premier et la conséquence nécessaire. Au point même que l’union d’un homme et d’une femme fermement décidés à ne pas avoir d’enfants est perçue défavorablement comme un égoïsme à deux, ce qu’elle est en effet. Si l’union d’un homme et d’un homme, ou d’une femme et d’une femme, doit en rester à cet égoïsme à deux, les implications sont mineures. A part le fait que le « turn over » des relations est bien plus élevé chez les homosexuels que chez les hétérosexuels, pour une raison que je ne m’explique pas. Et cela même lorsque ces relations sont officialisées, par exemple par le PACS. Au bout de quatre ans d’existence du PACS, le taux de rupture chez les homosexuels était de 70 %. En irait-il autrement si ces relations étaient légalisées par le mariage ? il est permis d’en douter.
Il est légitime de s’interroger sur l’opportunité d’aller à contre-courant d’une tradition universelle et multimillénaire pour régler d’une façon peu durable quelques cas peu nombreux. Je m’empresse d’ajouter que ceci n’est pas un argument juridique car le Droit a pour fonction de régler le maximum possible de cas, même minimes, dans le respect du bien commun. Et on peut ajouter encore à cela que la durée des mariages entre hétérosexuels tend elle aussi à se réduire, sous l’effet de la libération des mœurs, du déclin de la morale sociale au profit de la morale individuelle et de ce que j’ai appelé la décomposition individualiste de la société. Ce que j’ai énoncé plus haut n’est qu’une considération morale que chacun a à apprécier en conscience.
Il se trouve malheureusement que la question n’est pas aussi simple, car les homosexuels aussi peuvent avoir, et ont parfois, ce qu’il est convenu d’appeler « le désir d’enfant », c’est-à-dire le désir d’avoir une descendance. Ceci est parfaitement légitime, car mariage et procréation sont intimement, je dirai même viscéralement liés. Alors se présentent les différents moyens que la médecine offre aux couples qui se révèlent stériles pour une raison ou pour une autre : insémination artificielle, fécondation in vitro (« bébés éprouvette »), plus généralement procréation médicalement assistée, qui dans ces cas ne mettent en œuvre que les spermatozoïdes et les ovules du couple. Dès lors qu’on va plus loin, surgissent des problèmes éthiques dont il serait imprudent de sous-estimer l’ampleur. C’est le cas de la gestation pour autrui (les « mères porteuses ») qui, en raison de l’hétérogénéité des législations nationales et aussi de leur flou, donne lieu à ce qu’il faut bien appeler des trafics d’enfants.
Si ces techniques sont transposées aux couples homosexuels, on voit immédiatement qu’il y aura nécessairement un troisième partenaire : une femme, pour les couples homosexuels masculins, un homme, pour les couples homosexuels féminins. D’où une cascade de problèmes de toute nature : techniques, contractuels, juridiques, financiers peut-être…
Et, si la décision est prise, se posera la question de l’équilibre psychologique des enfants. Déjà, la maturation des enfants adoptés ne va pas sans difficultés réelles. Combien plus pour les enfants des familles recomposées. Dans les autres situations, elles se révèlent généralement plus tard, mais on constate une revendication croissante des enfants nés dans ces conditions « anormales », c’est-à-dire hors des normes de la nature, à avoir accès à leurs vrais géniteurs, et la législation qui primitivement l’interdisait a dû être assouplie.
Qu’en serait-il alors si les parents (dont l’un seul serait géniteur) étaient du même sexe ? Je n’ignore pas qu’au moins l’adoption, qui évite toutes ces sérieuses difficultés, puisque cette procédure est éprouvée depuis longtemps et, de plus, strictement encadrée par la loi, est autorisée pour les couples homosexuels en Belgique, au Danemark, en Espagne, aux Pays-Bas, en Suède et au Royaume-Uni, pour ne citer que les pays membres de l’Union européenne. Il n’empêche que cette possibilité n’existe que depuis peu d’années, ce qui ne donne pas un recul suffisant pour en apprécier scientifiquement les effets psychosomatiques sur les enfants placé dans cette situation.[1]
Il semblerait donc prudent de faire jouer dans ce cas extrêmement grave, car il y va de l’avenir de générations entières, ce fameux principe de précaution invoqué souvent à tort et à travers. Et à plus forte raison pour la procréation médicalement assistée. Il semblerait que, dans les débats actuels, les droits de l’enfant, droits vitaux, aient été traités de façon surérogatoire.
Une fois le problème analysé dans son entier, que reste-t-il comme points d’achoppement ?
- une opposition frontale et de principe entre deux conceptions du mariage, l’une traditionnelle et l’autre novatrice ;
- une interrogation fondamentale sur l’avenir des enfants et leurs droits à une existence équilibrée.
A chacun de répondre à ces deux questions en conscience et en raison, sans céder à des pulsions passionnelles.
Ce que j’espère.
P.S. Le théologien que je suis aussi aurait des arguments d’une autre nature à développer. Il s’en est bien gardé cette fois-ci. Mais il ne manquera pas de le faire ultérieurement.
[2] Et je ne mentionne qu’en note la quasi-certitude pour un enfant conçu dans ces conditions d’être stigmatisé au collège comme « fils de pédés » ou « fils de gouines »…
(Publié par a Tribus Liliis – source : un orthodoxe d’occident)
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Mgr Gerhard Müller dénonce les « pogroms » contre l’Église catholique
Posted on 3 février 2013 by Daniel Hamiche
Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, Mgr Gerhard Müller, vient, si j’ose dire, de “mettre les pieds dans le plat” sur les odieuses campagnes contre l’Église catholique en Amérique du Nord et en Europe, dont l’une des toutes dernières manifestations en France, est la campagne inacceptable d’affiches injurieuses contre Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron. Je tiens à vous préciser, en passant, que je suis intervenu le 1er février auprès de Monseigneur Bernard Podvin, secrétaire général adjoint et porte-parole de la Conférence des évêques de France. Je n’ai pas à ce jour (dimanche 3 février) reçu d’accusé de réception. L’ancien évêque de Ratisbonne, qui a désormais rang d’archevêque dans l’Église catholique, a accordé un entretien au quotidien Die Welt, qui a été publié hier samedi sous le titre « Une discrimination ciblée contre l’Église catholique ». Mgr Müller ne mâche pas ses mots : « Des campagnes qui sont spécifiquement ciblées pour discréditer l’Église catholique aux États-Unis et en Europe, ont abouti en certains endroits à ce que de clercs soient publiquement insultés et de manière vulgaire. Une colère artificiellement fabriquée est en train de monter, elle peut parfois s’assimiler aux pogroms contre les juifs en Europe ». Les moyens utilisés dans ces attaques contre l’Église menées par de nombreux blogues et télévisions, souligne l’archevêque, « nous rappellent les combats des idéologies totalitaires contre le christianisme ».
(Source : Vatican Insider (La Stampa)
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ASIE/PAKISTAN – Mineure chrétienne violée et torturée par des musulmans
Lahore (Agence Fides) –
Une jeune chrétienne de 15 ans a été enlevée, violée et torturée par deux musulmans influents. Fouzia Bibi, résidant dans le village de Roday, dans les environs de Kasur, au Punjab, provient d’une famille très pauvre et travaille comme ouvrière agricole avec son père, Malooka Masih, et ses frères. Comme cela a été indiqué à Fides, le 25 janvier dernier, Fouzia Bibi s’était rendue à faire une commission pour le compte du titulaire de l’exploitation agricole dans une localité voisine. Sur le chemin du retour, deux musulmans armés de pistolets, Sher Maometto et Shabir Ali, personnages influents de la zone, l’ont enlevée, recluse, violée et torturée à plusieurs reprises. La jeune fille a ensuite été abandonnée inconsciente dans la rue. Une fois revenue au domicile familial, la famille de Fouzia s’est rendue au commissariat de police pour y déposer plainte. Face au refus des agents, le père de Fouzia s’est adressé au pasteur Saleem Gill de l’église du Pakistan (anglicane) et à l’évêque
Irfan Jamil, qui ont cherché une assistance judiciaire adéquate.
C’est ainsi qu’a été impliquée l’ONG LEAD (Legal Evangelical Association Development) qui se dédie à la promotion sociale des chrétiens au Pakistan. Quatre jours plus tard, grâce à l’aide de l’ONG en question, une plainte (First Information Report) a pu être déposée contre les auteurs du viol. Malooka Masih a indiqué que les coupables ont également menacé sa famille afin qu’elle évite de porter plainte. La famille de Fouzia est aujourd’hui « terrorisée et fait l’objet de menaces » indique à Fides
l’ONG LEAD.
L’ONG remarque les chrétiens sont souvent victimes d’abus de la part de puissants musulmans qui leur dénient toute dignité ou droit humain. Par ailleurs, les jeunes chrétiennes sont doublement discriminées et souvent traitées « comme une marchandise ». Selon des données recueillies par Fides, chaque année, quelques 700 jeunes filles des minorités religieuses – chrétiennes ou hindoues – sont violées ou enlevées, y compris afin de les convertir. Maître Sardar Mushtaq Gill, avocat et responsable de la LEAD, condamne fermement les violeurs, demandant au gouvernement « d’adopter des mesures fortes afin de faire disparaître de tels phénomènes de la société ».
Afin de lutter contre de telles pratiques et d’apporter une contribution à la légalité, Paul Bhatti, Conseiller spécial du Premier Ministre pour l’Harmonie nationale et Président de la All Pakistan Minorities Alliance (APMA), a annoncé la création d’une équipe légale spéciale de l’APMA réunissant d’éminents juristes, de fois différentes, équipe qui fournira une assistance légale gratuite aux personnes dans le besoin. (PA) (Agence Fides 04/02/2013)
(Sources : agence fides)
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Thérèse d’Avila dépasse les bornes. Ses œuvres entrent dans « La Pléiade »
LE MONDE DES LIVRES
| 21.12.2012 à 12h01 • Mis à jour le 10.01.2013 à 12h07 Par Frédéric Boyer, écrivain
Sainte, visionnaire, « hystérique et pourtant femme géniale ayant le sens pratique le plus développé » (selon Freud), Teresa de Cepeda y Ahumada, dite Thérèse d’Avila (1515-1582), s’est voulue une héroïne absolue. Entrée à 20 ans au Carmel contre l’avis de son père, elle s’y ennuie beaucoup, doute longtemps, pour enfin connaître, à près de 40 ans, sa vocation véritable : le renouveau des valeurs monastiques, pauvreté et oraison. Elle se lance dans d’épuisants voyages à travers toute l’Espagne pour établir de nouvelles communautés, fonder des monastères. Dans son Livre des fondations, elle raconte de véritables aventures picaresques : pérégrinations, négociations politico-religieuses, affaires immobilières, donations gagnées au chevet de riches agonisants, filles perdues et sauvées…
« Le monde est en feu », écrit-elle dans le premier chapitre de son Chemin de perfection, œuvre dont on regrette qu’elle ne figure pas dans cette édition de « La Pléiade ». Le monde, ajoutait-elle, a besoin d’amis forts (« amigos fuertes »). Elle ne manquait ni d’humour ni de culot dans ce XVIe siècle espagnol. La Réforme divise une Eglise malade. L’Inquisition fait régner un climat de peur. Thérèse doit affronter avec ruse les théologiens soupçonneux, les maladies et de nombreux tracas. Pour se justifier et tenir bon, elle prend souvent prétexte avec drôlerie de « la faiblesse des femmes » et de son peu de science. Il faut aller de l’avant : « Ire adelante » . Sa devise. Avancer dans le monde tout en pénétrant jusqu’au plus profond de soi. « Ne croyons pas que nous entrerons au Ciel avant d’être entrés dans notre âme », écrit-elle.
ÉTAT LIMITE
Elle-même s’inquiète de l’intensité de ce qu’elle vit : « Je dépasse les bornes. » Son écriture voisine un état limite proche des expériences les plus contemporaines. Je pense à Henri Michaux décrivant le travail d’exorciste du poète « dans le lieu même de la souffrance et de l’idée fixe, introduisant une exaltation telle, une si magnifique violence, unies au martèlement des mots, que le mal progressivement dissous est remplacé par une boule aérienne ». « Arrobamiento » (« ravissement »), écrit la Madre. Les visions se multiplient à mesure qu’elle s’active auprès de ses sœurs. Comparée à celle de son grand ami et soutien, qui fut aussi son confesseur, Jean de la Croix (dont les poèmes accompagnent cette édition), son œuvre est à la fois plus romanesque, plus domestique et plus expérimentale. Semblable, selon moi, aux grands voyants, Thérèse fait de ses visions des œuvres de guérison. Elle révolutionne non l’oraison elle-même mais sa puissance sur nos corps. « Oración y consideración » – mot que la belle traduction de cette édition traduit par « contemplation ». Mais « consideración », en espagnol, a un sens plus actif, tient davantage de l’examen, de l’attention. « Il faut absolument que vous suiviez attentivement cette comparaison », demande-t-elle au moment de comparer notre âme à un château avec plusieurs demeures, faisant de notre intériorité un espace à conquérir, et de l’oraison un acte d’hospitalité envers soi.
On commence par les portes les plus basses. Technique poétique et visionnaire du soi. Progresser dans l’image qu’il nous est donné de considérer. C’est cela, la « consideración ». Le chemin de Thérèse est à la fois exubérant et patiemment construit comme œuvre de l’esprit, rapporté dans une langue aussi précise que métaphorique. Les images envahissent le discours jusqu’à devenir les sujets mêmes de l’expérience. Elle revendique de « fabriquer des fictions pour donner à comprendre ». Arrivée aux cinquièmes demeures de son Château intérieur, manuel de vie spirituelle écrit en six mois pour ses sœurs, sa description de la métamorphose du ver à soie rend visible le mystère pascal dans une sorte de transe : « Qu’il meure, oui, qu’il meure ce ver, comme il le fait dès qu’il a fini de faire ce pour quoi il a été créé ! » L’image rend à l’extase sa dimension charnelle, voire érotique, sans laquelle Thérèse ne conçoit pas l’expérience de Dieu. « Le corps n’y manque pas d’y participer un peu, et même beaucoup. » Jusqu’à l’insupportable et délicieuse étreinte : « Seigneur, n’approchez pas de moi ; je ne saurais l’endurer ! »
Celle qui, à la suite d’Augustin, a fait de la connaissance de soi le premier chemin de la connaissance de Dieu, expérimente dans l’oraison les techniques de l’amour. Mettant en garde contre « la confusion qu’il y a à s’ imaginer déjà comblée » pour accepter cet « étrange oubli de soi qui fait que l’on n’est plus ni ne voudrait être rien en rien ». Un néant actif, un presque-mourir qui nous laisse libre de jouir sans comprendre de quoi ni comment, selon ses propres expressions. « Oh Jésus comme j’aurais envie d’être claire à ce sujet ! », s’écrie-t-elle alors. Ne reste que l’écriture, issue qu’elle partagea avec Jean de la Croix. Elle et lui, des écrivains par nécessité mystique pour répondre au défi lancé par saint Augustin : « Quel homme pour faire comprendre cela à un homme ? »
Œuvres, de Thérèse d’Avila et Jean de la Croix, multiples traducteurs de l’espagnol, édité sous la direction de Jean Canavaggio avec Claude Allaigre, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1184 p., 45 € jusqu’au 28 février 2013. (Frédéric Boyer, écrivain)
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Pâques dans l’orthodoxie, un concours de photographies sous les auspices de l’Assemblée interparlementaire de l’orthodoxie (I.A.O.)
février 05, 2013 CLevalois
Un concours de photographies sous les auspices de l’Assemblée interparlementaire de l’orthodoxie (I.A.O.) avec Orthphoto (1) est organisé. Il a pour thème: « Pâques dans l’Orient chrétien ». Présentation:
» Ce concours est organisé pour présenter la diversité et la beauté de la célébration de la fête la plus importante de l’Église orthodoxe. Par ce concours, à l’issue duquel seront préparés un album et une exposition, nous voulons montrer comment la grande fête de Pâques est célébrée dans diverses cultures orthodoxes. Nous recherchons des images du grand Carême, de la Semaine sainte, du dimanche des Palmes, de Pâques, de l’Ascension et de la Pentecôte. Les gagnants seront annoncés pendant la XXème assemblée générale de l’orthodoxie (I.A.O), fin juin 2013. Les prix suivants seront attribués pour ce concours :
1e prix : 1200€
2e prix : 800€
3e prix : 500€
Tous les prix sont parrainés par l’Assemblée interparlementaire de l’orthodoxie (I.A.O). Les conditions de participation figurent sur le site ci-dessous.
Source: EIAO, traduit de l’anglais pour Orthodoxie.com